Coucou les lecteurs, c'est Patate Masquée !

Et oui normalement je ne suis pas rédactrice mais pour une fois je change un peu de rôle et je me mets devant mon clavier pour rédiger ce petit article.

Pour ceux qui me connaissent, beaucoup savent que le manga n’est pas un style que j’affectionne particulièrement, c’est une industrie trop massive à mes yeux et qui manque pas mal de charme. Pour ceux qui sont de fervents défenseurs des manga et ne me connaissent pas et ne savent donc pas que je suis une viking endurcie qui se trimballe avec un casque à cornes et un bouclier : vous pouvez ranger vos tomates ce serait du gâchis de me les balancer alors que vous pourriez en faire de bons bloody mary. Je tiens à préciser que je ne dénigre absolument pas le manga dans ces quelques mots précédents ! Et justement après cette –longue- introduction nous allons pouvoir rentrer dans le vif du sujet :

Comme je vous le disais je ne suis pas une accro des manga, cependant un m’as particulièrement fait vibrer, presque au point de me réconcilier avec ce style : Tobaku Mokushiroku Kaiji, juste Kaiji pour les intimes, dessiné par Nobuyuki Fukumoto. Kaiji a d’ailleurs reçu le Prix du manga Kodansha (prix récompensant les meilleurs mangas pré publiés au Japon).

Avant de vous donner un avis personnel sur la question rappelons un peu l’histoire : Kaiji est également le nom du personnage principal, c’est un raté, criblé de dettes et fainéant. Un jour un homme du nom d’Endo vient lui réclamer une dette au montant exorbitant et laisse deux choix à Kaiji : soit rembourser sa dette en travaillant dix ans sans pouvoir se permettre de plaisirs annexes, soit aller sur Espoir, le casino embarqué sur un bateau et espérer y remporter toute la somme à rembourser à l’aide de paris.

Kaiji, à la base sur papier, a été décliné en version animée et en drama. Je ne parlerai pas de cette dernière version, ne l’ayant pas visionnée. Je vais plutôt parler de l’animé (qui est assez fidèle à son papa en version papier). Je vais être franche : quand on m’a raconté l’histoire je me suis dit "c’est über moisi j’ai pas trop envie de regarder ça" cependant mon ami m’ayant recommandé la série a insisté pour que j’en regarde au moins un épisode. Donc c’est à reculons que j’ai commencé à regarder Kaiji. Dès les premières minutes je me suis sentie me décomposer : à ce moment je trouvais les graphismes franchement moches, et déjà que l’histoire ne me branchait pas plus que ça c’était une réelle torture de me forcer à continuer l’épisode. Et puis après quelques minutes on découvre un héros complètement anti héros. Totalement dans la merde, peu travailleur, son seul plaisir étant des délits mineurs. A vrai dire c’est ce qui m’as plu, Kaiji n’est pas particulièrement intelligent ou beau et il est dans une merde noire : personnellement je me suis identifiée avec beaucoup de facilité au personnage –ça change de la petite minette qui se croit moche et au final est trop belle et une horde de garçons la poursuit, ou alors du héros qui est un gros raté dans sa vie mais en fait a des pouvoirs cachés hors du commun- .

Puis vient enfin ce qui fait que Kaiji est en réalité un manga si parfait : la capacité d’accroche de l’histoire. Au final on s’accroche vite à ce personnage et on veut savoir s’il va arriver à s’en sortir. Surtout que Kaiji est un peu le seul mec sur terre qui, lorsqu’il pleure (et ça arrive souvent) il a tout de même l’air viril, ce n’est pas rien.

Les épisodes suivants s’enchainent très vites avec des jeux aux règles, en apparence, simples (pierre-feuille-ciseaux par exemple) mais qui ont en réalité derrière de subtiles stratégies de triche afin de gagner. Car en effet dans Kaiji nul gain n’est lié au hasard : tout n’est que pure manipulation et à celui qui trichera avec le plus de brio.

Et là les gens qui boudent au fond de la salle car le design n’est pas digne de ceux de Myazaki me diront "oui mais en attendant Kaiji c’est quand même moche"… Et là je volerais la réplique d’un youtubeur que beaucoup reconnaîtront : « FAUX ! ». Et oui je reviens en effet sur ce que j’ai dit un peu plus tôt ! Kaiji n’est pas si laid que ça, c’est juste un style graphique très différent de ce que l’on peut voir d’habitude. Et une fois cette période d’adaptation passée au final je trouve que le design s’accorde très bien avec ce manga atypique et rajoutes encore à son charme !

Et donc là on en arrive à l’étape où si je vous fait encore plus l’apologie de ce manga je vais être obligée de spoiler, et ce serait vraiment triste vu les trucs ENORMES qu’on peut trouver dedans. C’est donc sur ce pavé que certainement beaucoup de monde n’aura pas lu en entier que je vous abandonne en espérant vous avoir donné envie de regarder au moins les deux premiers épisodes, ou encore mieux : de lire la version papier si vous arrivez à vous en procurer un exemplaire.

Je réintègre les rangs de la section interviews et je vous donne rendez-vous très vite par là-bas. Gros poutous à tous et à toutes et merci de m’avoir lue !

Rédigé et illustré par Patate Masquée, le 05/10/2013